Nicolas de Staël est à l’honneur jusqu’au 21 janvier 2024 au Musée d’Art Moderne de Paris, dans le cadre d’une rétrospective retraçant son œuvre. Bien que n’ayant duré que quinze ans, sa carrière flamboyante a laissé une trace indélébile et indescriptible dans le monde des arts. Plus de 200 toiles, carnets, films, présenteront avec pudeur le style d’un génie qui manie l’abstrait et le figuratif comme personne. Entre perpétuelle insatisfaction et travail acharné, Nicolas de Staël reste et restera un artiste au talent jamais égalé !
Nicolas de Staël: un peintre prolifique
Né en Russie, à Saint Pétersbourg, à l’aube de la Première Guerre Mondiale, Nicolas de Staël perd ses parents alors qu’il n’est qu’un enfant et déménage par la force des choses, d’abord à Bruxelles où il étudie dans un collège Jésuite. Sa passion dévorante pour la littérature française et les arts de manière générale se développent à ce moment-là. Il s’inscrira d’ailleurs à l’école des Beaux Arts aux Pays-Bas pour y parfaire son art.
Il prend son envol progressivement et voyage en France pendant de nombreux mois. Il y découvre les peintres de renoms du moment qui l’inspireront toute sa vie: Matisse, Cézanne, Braque.
Son itinéraire se poursuit en Italie et au Maroc, pays dont les couleurs le fascinent. C’est là qu’il rencontrera Jeannine, elle aussi artiste confirmée et baroudeuse invétérée. Ensemble, ils s’installent à Paris et il commence à peindre intensément. La vie est belle, enfin presque… Car Jeannine tombe malade, à la fin des années 30. Elle donnera naissance à leur fille Anne.
Maintenant installés à Nice, Nicolas De Staël délaisse quelque peu les portraits pour des compositions en tout genre, un peu gris, un peu peu géométrique. Il affirme son style dans des toiles très variées. Après la mort de Jeannine en 1946, l’artiste épouse Françoise qui lui donnera trois autres enfants.
A la fin des années 40, son style s’adoucit et les couleurs chaudes apparaissent. Est-ce la stabilité apportée par Françoise qui le sécurise? Rien n’est moins sûr mais l’époque est propice et ses peintures sont de plus en plus lumineuses.
C’est sa liaison avec Jeanne Mathieu qui le déstabilisera. Cette folle passion amoureuse lui fera dessiner des nus, prenant son amante comme modèle.
Celle-ci mettra un terme à leur relation en 1955, quelques jours avant le suicide de l’artiste, qui se jette de la fenêtre de son atelier, à Antibes.
Infos pratiques:
Adresse: 11 Av. du Président Wilson, 75116 Paris
Tarifs: 15€ par adulte, 13€ tarif réduit et gratuit pour les moins de 18 ans. Billetterie ICI.
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