Aujourd’hui, je tenais à vous parler d’un sujet qui me tient particulièrement à cœur: les acouphènes.
Avez-vous déjà entendu ce terme (sans mauvais jeu de mot)?
C’est un bruit que l’on entend, comme provenant de notre/nos oreille(s). En fait, personne ne l’entend sauf nous. Il peut s’agir d’un son tel qu’un tic-tac, un cliquetis, un sifflement, un bourdonnement, le bruit d’une ligne électrique ou encore d’un électroménager.
Comment j’ai découvert mes acouphènes?
Nous avons tous déjà expérimenté les sifflements d’oreille ponctuels, parfois liés à la fatigue. Mais ce dont je vous parle aujourd’hui est un véritable trouble qui peut nous empoisonner l’existence. C’est un bruit insidieux qui s’installe progressivement et qui peut littéralement nous rendre FOU !
Tout a commencé il y a 2 ans. J’ai subi une dévitalisation de dent en juillet 2020 dans un centre dentaire. Le dentiste qui s’est occupé de moi m’a énormément stressée. A la pose de la couronne, rien n’allait, elle a dû être retournée plusieurs fois au laboratoire car la taille ne correspondait pas aux empruntes prises. Je me suis donc baladée avec une couronne provisoire pendant plusieurs semaines, en plein mois d’août.
A partir de ce moment-là, j’ai commencé à entendre très épisodiquement des sons qui ressemblaient à des tic-tac. Je pensais naïvement que ces bruits provenaient de mon appartement.
Au moment de la pose définitive, la prothèse dentaire était trop haute. Malgré mes plaintes, la couronne est restée telle quelle. J’ai commencé à serrer des dents frénétiquement pour trouver une bonne position au niveau de ma mâchoire.
C’est à ce moment précis, que les acouphènes sont devenus plus fréquents: une fois tous les deux jours. J’avais l’impression de subir une crise de cliquetis qui pouvait durer jusqu’à 2 minutes. Cela me mettait dans un état d’angoisse totale. Je ne contrôlais rien et je ne savais pas comment arrêter cela.
Comment mes acouphènes ont évolué?
Les jours passant, les crises devenaient de plus en plus fréquentes, pouvant durer jusqu’à 10 minutes, principalement sur l’oreille gauche. Je vivais un véritable enfer, je ne savais pas ce qui m’arrivait. Les journées devenaient très stressantes car j’appréhendais la moindre crise. Je travaillais de la maison, je tournais en rond et plus j’y pensais, moins je me sentais bien.
Je commençais à chercher des témoignages sur internet mais tous étaient catastrophiques et signalaient que les acouphènes pouvaient ne jamais nous quitter.
J’étais à bout de souffle. J’ai trouvé une écoute solide et rassurante auprès d’Acouphènes France. C’est une association qui aide les personnes souffrant de ce syndrome.
Ce que j’ai entrepris pour soigner les acouphènes?
J’ai commencé à me renseigner sérieusement sur cette « pathologie » et j’ai découvert que cela pouvait avoir une relation avec le stress et que si c’était le cas, cela pouvait disparaître d’un coup. Je me suis dit que le confinement mêlé à mon angoisse du dentiste avaient pu jouer un rôle.
Attention à certains ORL qui ne connaissent pas très bien ce mal. J’ai consulté un de ces spécialistes des oreilles qui m’a vaguement prise au sérieux mais n’a pas hésité à me facturer 100€ les 15 minutes… Certains ORL sont en revanche spécialisés dans les acouphènes mais les RDV sont difficiles à obtenir. La liste d’attente est longue.
J’ai également lu que cela pouvait être lié à une pathologie de la mâchoire appelée: SADAM (oui, je sais, le nom est barbare). En fait, c’est un trouble de l’occlusion dentaire qui fait que notre équilibre au niveau des dents n’est pas respecté.
J’ai donc consulté un spécialiste, un adorable chirurgien-dentiste à qui j’ai expliqué ce qui m’arrivait. Je me suis même effondrée en larmes une fois dans son cabinet. Il m’a en effet diagnostiqué ce fameux SADAM. Apparemment, mes dents du fond côté droit ne se touchaient pas. Il m’a donc prescrit une gouttière à porter pendant la nuit et un limage minime des dents sur 8 mois pour retrouver un équilibre au niveau des dents.
Au début du traitement, j’ai eu de grosses crises d’acouphènes. Je commençais à douter de l’efficacité de la technique.
En parallèle, j’ai contacté un ostéopathe spécialisé dans la mâchoire, qui lui me disait que je souffrais de bruxisme « centré ». J’ai donc commencé à suivre ses exercices de va et vient de la mâchoire pour la détendre et éviter de grincer des dents.
Mes acouphènes aujourd’hui?
Je vais mieux, j’ai moins de crises. Mais je sens que l’équilibre est encore fragile. Il m’arrive encore de ressentir des douleurs à la machoire et d’entendre quelques sons de façon épisodique, provenant de mon oreille gauche mais droite également.
Globalement, c’est tout à fait vivable si je compare à ce que j’ai enduré.
Je ne saurai vous dire si ce sont tous les traitements que j’ai entrepris qui m’ont soulagée ou si les causes étaient liées au stress. J’essaye de profiter au maximum de la vie et la méditation m’aide beaucoup !
Vous pouvez également essayer la sophrologie ou le yoga qui permettent une relaxation totale du corps. N’oubliez jamais: le corps et l’esprit sont intimement liés.
N’hésitez pas à contacter France Acouphènes si vous avez besoin d’un soutien moral. Vous y trouverez toujours une oreille attentive.