Rania Meziani expose à Lux Perpetua, au 93 rue Jean-Pierre Timbaud (Paris 11e), jusqu’au 20 décembre 2025.
Lorsque Rania Meziani n’écrivait qu’au stylo-plume ou au porte-mine, elle avait déjà le sentiment de dessiner. Le tracé des lettres devenait une forme en soi. Le monde qu’elle dessine est fait de littérature et d’histoires inventées, nourri par ses lectures.
Ses références vont de la Bible et de l’imagerie religieuse chrétienne, avec leur gloire, leurs ors et leur dénuement, rêves, visions, apparitions, aux contes des Mille et une Nuits, leurs voiles, leurs secrets et leurs trésors. Elles incluent aussi les contes de Perrault et de Grimm, leur féerie et leur magie, la poésie courtoise, ainsi qu’une « vieille chanson du jeune temps » encore présente chez Hugo et Nerval. À cela s’ajoutent le goût de la mythologie, de la peinture religieuse et médiévale, des tapisseries, mais aussi celui du vêtement, des étoffes et du motif. Le cinéma occupe également une place importante dans son imaginaire, des comédies musicales aux westerns.
Les personnages de Rania Meziani vivent dehors, au milieu des éléments. Ils vibrent en pleine couleur, dans un paradis qui n’est ni perdu ni retrouvé. Ils passent du jardin au champ, du bois à l’océan, entre ciel et terre.
C’est souvent après coup qu’elle perçoit ce que son travail évoque. Elle ne pense pas longuement avant de commencer ; la dimension symbolique ne lui apparaît qu’ensuite, même si elle est déjà présente. Tout se recoupe, se mêle et s’unit : la trame du récit et celle du tissu, de la toile et de l’écran. Le papier, après tout, reste une affaire de chiffonnier.
Lux Perpetua
93 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11e
Jusqu’au 20 décembre 2025
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